Annexes

La chenille processionnaire

Les risques pour l’homme et les animaux

Les chenilles processionnaires sont recouvertes de poils très légers et fragiles qui se détachent facilement dès que la chenille est inquiétée ou excitée et ces poils peuvent être emportés par le vent. Lorsque le poil se casse, la substance urticante est libérée provoquant des démangeaisons, accompagnées parfois d’atteintes oculaires ou pulmonaires ou encore des réactions allergiques graves comme l’œdème de Quincke.
Dans le cas des animaux, une action rapide du vétérinaire est vitale car la truffe ou la langue peuvent être atteintes et se nécroser.

Les méthodes de lutte

ne sont indiquées ici que les méthodes non chimiques

- Méthodes curatives :

La méthode la plus évidente, consiste tout simplement à détruire manuellement les nids, et à incinérer (sous réserve d’autorisation de brûlage) les chenilles récoltées. Ceci n’est possible que pour des petites surfaces et pour des arbres ne dépassant pas les 3 ou 4 mètres de hauteur.

Le moment de la procession est le moment idéal pour capturer toutes les chenilles d’un arbre. Il suffit d’y installer un piège à chenilles tout simple : une collerette entourant le tronc de l’arbre, percé d’un trou débouchant dans un sac plastique. Ces éco-pièges sont particulièrement recommandés pour les particuliers qui voient leur jardin infesté.

- Méthodes préventives :

Le but n’est pas son éradication, mais de maintenir sa population dans des limites acceptables et donc de prévenir leur pullulations :

L’une de ces méthodes consiste à poser, en ville ou en forêt, des nichoirs à mésanges. Ces gracieux oiseaux insectivores peuvent en une seule journée dévorer une quarantaine de chenilles, prélevées directement dans l’abri de soie. Cette méthode est actuellement à l’étude dans quatre sites expérimentaux de l’Inra.

Leur principal prédateur est le grand calosome, un carabe, insecte coléoptère vivant ordinairement sur le sol, aux élytres avec des reflets verts métalliques. C’est la larve de calosome, ressemblant quelque peu à une chenille, qui en fait la plus grosse consommation. Elle monte parfois aux arbres pour attraper ses proies.
Plusieurs espèces de guêpes ainsi qu’un champignon, le cordiceps, peuvent les parasiter.

Planter une haie de feuillus à la lisière d’une forêt de pins peut protéger cette dernière des attaques de la processionnaire. En effet, les chercheurs ont remarqué que certaines essences, en particulier le bouleau, ont la faculté de cacher la vue des pins pour les processionnaires, voire de les éloigner grâce à des odeurs répulsives.